lundi 20 mai 2013

Un soleil timide, beaucoup de travail et trop de perte de temps...

20 mai 2013,


          La gestion du temps, un exercice difficile quand on gère un élevage de A à Z.

          Nous avions déjà abordé les multiples facettes qui se cachent derrière un élevage : l'ensemble des compétences qu'il faut développer pour mener à bien son activité. La connaissance parfaite de l'espèce élevée bien entendu, mais aussi les compétences vétérinaires, le marketing, la communication, l'informatique, la comptabilité, le relationnel (clients et fournisseurs...), en bref, il faut tout savoir faire pour espérer tirer son épingle du jeu.
          Je parle bien entendu d'une activité à temps plein, dans le cadre où l'éleveur vit uniquement ou principalement de cette activité. Je n'englobe pas dans cette réflexion les jeunes filles qui pouponnent 4 furets dans leur salon surchauffé, pensant, mordicus, être des éleveuses.

          Du temps perdu, parfois à cause de ces mêmes jeunes filles dont l'existence est maintenue à coup de perfusions d'allocations diverses. La misère est vaste et ne se borne pas à l'aspect financier uniquement. Elle est aussi culturelle, sociale, intellectuelle... Il m'apparait important que ces mères "adolescentes" consacrent l'aide financière au développement de l'enfant (entendez par là l'éveil de l'enfant, l'ouvertue au monde, à la culture...) plutôt que de dépenser nos impôts en important illégalement des animaux hors de prix et pratiquer une concurrence déloyale en refusant de se déclarer.
          Du temps, elles, elles en ont...
          Un temps qui nous est précieux et que ces chronophages dévorent avidement par l'intermédiaire d'un questionnement sans fin et dont les réponses ne les intéressent pas. C'est typiquement "l'affaire Calypso".....
          Des débats et des discussions à n'en plus finir car dans la course au tirage à soi de la couverture, il faut bien avoir des convictions sur tout et surtout des convictions qui ne se basent sur aucun éléments fondés, cela va de soi. Comment peut-on avoir autant de certitudes au bout d'une seule année d'expérience !? C'est là, sans doute le point qui m'épate et m'épatera toujours le plus. Et comment arrive-t-on à ne pas comprendre que la globalité de l'élevage ne peut s'inscrire dans une vision manichéenne ? Rien n'est blanc, rien n'est noir, tout est teinté de doute, de subtilités.
         
          Pour conclure ce billet sans grand intérêt, voici une petite fable que j'aime beaucoup et qui plaira, je n'en doute pas, à la majorité d'entre-vous.

          Dans la forêt, côte à côte sur une branche, un rossignol et un corbeau discutent.
    
- Le corbeau : "je pense, petit rossignol, que je chante mieux que toi"

- Le rossignol : "ça, ça m'étonnerait, mon chant est reconnu pour être le plus beau !"

- Le corbeau : " et bien écoute un peu : Kroaa ! Kroaa! "

- Le rossignol : "ridicule... écoute plutôt : tililili piuuuu !"

Après plusieurs heures de palabres, les deux volatiles s'entêtent et ne peuvent se départager. Passe alors un cochon dans la forêt, immédiatement, il est interpelé par les oiseaux, voilà l'aubaine d'être départagé par un juge.

- Le corbeau : "dis, monsieur le cochon, avec mon ami, nous faisons un concours de chant, nous aurions besoin d'un juge pour nous départager. Pourrais tu prendre quelques minutes pour nous écouter et dire lequel d'entre-nous chante le mieux ? "

- Le cochon : " Oui, avec plaisir, je n'ai pas grand chose à faire cette après-midi, je veux bien vous départager."

Sur ce, nos deux oiseaux chantent tour à tour.
Le cochon réfléchit, et fini par trancher :

- le cochon : "c'est le corbeau qui chante le mieux, il n'y a pas de doute !"

Alors le petit rossignol s'effondre en larme soudainement.

- Le cochon : "c'est normal de pleurer petit rossignol, tu as perdu, mais ce n'est qu'un concours, ce n'est pas très grave"

- Le rossignol : "je ne pleure pas (snif) parce que (snif) j'ai perdu. Je pleure parce que j'ai été jugé par un porc.







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